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Gladius: Qualité et plaisir au rendez-vous

Que vous soyez un passionné des jeux de société ou un joueur occasionnel, le nom Gladius vous évoque forcément un jeu de société ou un moment passé autour de celui-ci. Étant présent dans le milieu depuis maintenant plus de 20 ans, Gladius enchaîne les succès et les jeux populaires tels que : « Fais-moi un dessin », « La Classe de cinquième », « Gangster »… L’équipe du Salon s’est entretenue avec l’un des fondateurs de la marque, Monsieur Marc Fournier, qui, à la fin de ses études, rêvait d’acquérir une pourvoirie.

Comment passe-ton du rêve d'acquérir une pourvoirie à celui de créer une entreprise d'édition de jeux de société?

Mes amis et moi avons fait un DEP qui menait au métier d’agent de conservation de la faune. Pendant la durée de notre formation, nous avons acquis de nombreuses connaissances sur la faune et la flore. Toutefois, comme il s’agit d’un secteur où les emplois sont très difficiles à dénicher, nous avons choisi de partager nos connaissances et de les mettre à profit en créant un jeu de société. L’idée était de créer un jeu qui nous donnerait les moyens d’acquérir notre pourvoirie pour se rapprocher de la nature et du métier tant désiré. C’est ainsi que Nature Enjeux est venu au monde. Cela aura pris 2 ans et demi à mes associés et moi pour le développer, créer les cartes, acheter les cartons pour assembler la planche de jeu, fabriquer la boîte à la main… le tout dans un sous-sol de maison à Val-Bélair.


Une fois le jeu complété, nous avons fait le tour des magasins de la province de Québec pour en vendre. Après plusieurs mois d’effort plus ou moins fructueux, nous avons rencontré le propriétaire de la libraire Garneau à Montréal qui nous a passé une commande de 1200 jeux.


Notre histoire a fait boule de neige. Les médias en ont parlé et des créateurs de jeux de société se sont mis à nous appeler pour qu’on distribue leurs réalisations. Nous avons donc commencé à produire et à distribuer des jeux de société.


Quel a été le jeu qui a lancé Gladius?

Le jeu qui a mis Gladius sous les feux de la rampe, en 1993, a été Nature Enjeux, qui d’ailleurs, est encore disponible avec l’édition «Monde». Malheureusement, après 3 ans, il fallait s’y attendre, le jeu a perdu en popularité et les ventes se sont essoufflées. À ce moment, nous sommes obligés d’avoir 2 emplois pour arriver à payer nos comptes. En 1996, j’ai relancé Gladius avec de nouveaux associés et changé le nom pour Gladius International. C’est à ce moment que 2 nouveaux jeux fort populaires font leur entrée sur le marché. Il s’agit du jeu « Gangster » et « Invente-moi une histoire ». Ces jeux ont d’ailleurs été primés par l’édition jeux et jouets de la revue indépendante Protégez-Vous. Malgré le succès des nouveaux jeux, il faudra attendre 7 ans avant d’être rentable.


Quelques jeux de la collection Gladius

Est-ce que l'arrivée des jeux sur tablette et cellulaire a modifié votre façon de concevoir vos jeux de société?

La conception en tant que telle n’est pas affectée. Il faut toujours regarder ce qui est «hot», ce qui a la cote auprès de la population. Cependant, il est certain que l’arrivée des tablettes et des téléphones intelligents à une répercussion directe sur la vente des produits puisque les enfants, dès l’âge de 3 ans, utilisent les nouvelles technologies au lieu des jeux de table. C’est plus facile de donner son téléphone ou la tablette à son enfant que de sortir un jeu de société et de jouer avec lui. Je ne blâme pas les parents qui le font, la société est rendue comme ça. Il faut trouver la solution et s’adapter.

On tente d’innover, de créer des nouvelles choses et d’être plus interactif. Vous n’avez qu’à regarder quelques-uns de nos nouveaux jeux comme « L’Affaire Audet », « Devenez magicien » avec Luc Langevin, « Le choc des générations » et « On connaît la chanson ». Ce sont tous des jeux qui sont plus technologiques. Toutefois, si on innove trop, on se tire dans le pied puisque les gens ont peur à moins que les jeux soient inspirés par la télévision.


Est-ce que certains de vos jeux ont été repris et adapté sur mobile?

Depuis 5 ans nous sommes très sollicités. On n’a jamais conclu d’entente toutefois. On préfère continuer de faire des jeux de qualité que d’aller sur mobile. C’est un domaine très compétitif. Notre force c’est le Québec. Hors Québec, Gladius n’est pas très connu alors que le secteur de l’application mobile est mondial.


Comment percevez-vous l'arrivée des nouvelles plateformes collaboratives pour lancer des projets comme La Ruche ou Kickstarter?

Je trouve que c’est excellent. Les banques et les caisses ne sont pas chaudes à l’idée de financer du papier et du carton. Ça n’a pas changé depuis les débuts de Gladius. C’est un bon moyen de venir compléter l’offre de financement plus traditionnel. Ça donne la chance aux jeunes de se lancer en business et de se faire connaître.


Comment voyez-vous l'industrie du jeu et du jouet dans 5 ans?

Je crois que le marché va s’épurer. Que beaucoup de joueurs vont disparaître et que le marché va se stabiliser.


Pourquoi est-ce si important pour vous de fabriquer vos jeux au Québec?

Ça fait partie de nos valeurs. Encourager l’économie du Québec et créer des emplois (imprimeurs, relieurs…). Si je fais produire mes jeux en Chine pour gagner 0,50$ par copie vendue et que les gens que je fais travailler ici n’ont plus d’emploi, où prendront-ils l’argent pour acheter mes jeux?

Il y a 3 ans, on a créé la compagnie Amuze jeux et jouets. Amuze a le mandat de fabriquer, à l’extérieur du Québec, ce que Gladius n’est pas en mesure de fabriquer. Tout ce qui porte le logo Gladius est fait à 100% au Québec à l’exception des dés ou de petits éléments d’un jeu.

Quand on a signé l’entente de licence avec Yum, les «cups» étaient produits en Chine. Nous avons donc pris l’initiative de créer un moule à Granby et de produire les «cups» du Yum ici au Québec. Si tout le monde pensait comme ça au Québec, notre économie se porterait beaucoup mieux. Nous sommes en mesure d’avoir une bonne qualité de produit, d’appeler des gens et d’avoir des réponses la journée même et de s’entraider en période de «rush».

Une partie de l'entrepôt Gladius

Est-ce que vos jouets sont également fabriqués ici?

Non. C’est le mandat d’Amuze de fabriquer les produits dérivés que Gladius n’est pas en mesure de produire au Québec tel que des chaises, des toutous, etc.


Quel est le processus de création de vos jeux? Est-ce que vous en faites partie?

Je (Marc Fournier) suis impliqué dans tous les dossiers. Heureusement, j’ai une excellente équipe qui m’entoure. Les employés ont beaucoup de latitude, ils peuvent exprimer leurs idées sans problème. Pour créer un jeu, il faut être à l’écoute du marché, être avant-gardiste et avoir les meilleures licences, savoir ce qu’il manque dans le marché et en avoir pour tous les goûts et donc se diversifier.


Quel a été votre plus gros «liscensing» à ce jour?

Sans aucun doute celui avec Walt Disney. Par contre, le «liscensing» n’est pas un gage de succès. Il faut avoir la bonne marque et les bons produits au bon moment.


Quels sont les jeux à ne pas manquer pour la période des Fêtes?

Nous avons 4 jeux à ne pas manquer pour la période des Fêtes. Tout d’abord, nous faisons revivre le classique «Fais-moi un dessin». Ensuite, il y a «De retour en classe» qui ressemble à la «Classe de 5e». Également, il y a le nouveau jeu de l’excellent magicien Luc Langevin ainsi qu’un second «Divers-Sens».


Si vous n’aviez qu’un seul jeu/un seul jouet à offrir pour la période des Fêtes, lequel choisissez-vous?

J’ai vraiment un faible pour le jeu «Gangster». D’ailleurs, je peux vous annoncer en primeur que l’on travaille présentement sur Gangster 3. Le graphiste, le concepteur ainsi que l’illustrateur ont été engagé dernièrement et ce sont tous des gens de Québec.


Avez-vous pu acquérir votre pourvoirie?

Non. Ce n’est pas dans les projets. Aujourd’hui, lorsque je vais en forêt, c’est pour essayer, et je dis bien essayer, de décrocher.


Pour plus d’informations, veuillez visiter le http://www.gladius.ca/


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